Le 9 juin 2020, les Chambres fédérales se sont prononcées en faveur de l’introduction de l’application de traçage du virus et ont statué sur la base légale proposée par le Conseil fédéral permettant son utilisation.
Rappelons qu’il s’agit d’une application smartphone développée en Suisse par l’EPFL en collaboration avec l’EPFZ et l’OFSP, qui devrait être disponible pour tous dès la mi-juin et surtout permettre de mieux lutter contre une nouvelle vague de la pandémie et ainsi éviter à notre pays une nouvelle catastrophe tant sanitaire qu’économique.
Plusieurs questions ont été soulevées afin de garantir l’utilisation de l’application en toute sécurité.
Comment ça fonctionne ?
Le programme n’a qu’un but : avertir sur le smartphone si l’on a été en contact rapproché avecune personne porteuse du virus. Dès lors, supposons que vous avez téléchargé l’applicationcomme beaucoup d’autres personnes que vous ne connaissez pas mais que vous allez peut-être croiser dans le train, dans des magasins, dans un restaurant, un cinéma ou un théâtre. L’une des ces personnes présente des symptômes du virus et se fait tester avec un résultat positif. Votre téléphone comme tous ceux des personnes que le malade a côtoyé pendant sa période de contagion, durant dix à quinze minutes et à environ 2 mètres recevront une alerte. Un professionnel de la santé vous aura donné un code à usage unique que vous aurez choisi librement d’entrer dans votre téléphone. Vous serez donc informé de ce contact avec le porteur de virus et vous devrez appeler la hot-line médicale, le but étant de casser le plus vite possible la chaîne de contamination en isolant rapidement les porteurs possibles de la maladie et éviter sa propagation.
L’ensemble est totalement anonyme et aucun des protagonistes ne doivent connaître la ou les personnes testées positives. Chaque téléphone crée un code identifiant unique qui est modifié toutes les quinze minutes en utilisant la technologie sans fil Bluetooth pour communiquer les identifiants uniques et temporaires. Ces codes sont stockés dans les téléphones. A posteriori, votre téléphone se souviendra que vous avez été proche d’un malade un certain jour sans que son nom, ni l’heure du contact, ne soient révélés.
Actif tout le temps et responsabilité individuelle ?
Lors de l’installation de l’application, elle vous demandera l’autorisation d’utiliser le Bluetooth et de vous envoyer des notifications. Et c’est tout, plus rien à faire, si ce n’est d’activer votre téléphone, mais pas en mode avion. Il sera de votre responsabilité de protéger l’accès à vos propres données sur votre téléphone comme c’est le cas pour toutes vos autres données. Si vous avez été en contact avec des personnes infectées durant la période de contagion, vous recevrez un message tel que : « infection possible. 6 juin 2020/depuis 1 jour ». Puis l’application vous demandera de prendre contact avec l’Infoline Coronavirus de l’OFSP pour répondre à un médecin qui vous orientera sur la marche à suivre.
Respect de la vie privée
L’application ne peut être utilisée à d’autres fins qu’à celle du traçage du coronavirus. Toutes les données sont uniquement stockées sur le téléphone de son utilisateur et sont anonymisées. Si l’application est désinstallée d’un smartphone, toutes les données stockées sont supprimées.
Prise de position du CSA (proposition du GTr TIC)
Compte tenu de la situation sanitaire précaire avec un risque de voir une deuxième vague de la pandémie COVID-19 se déployer sur le pays, après avoir examiné l’application Swiss Covid sous ses aspects techniques et éthiques, le Conseil Suisse des Aînés se rallie aux décisions du Conseil fédéral et des Chambres fédérales, en recommandant vivement aux seniors le téléchargement de l’application de traçage du coronavirus.
CSA – GTr TIC
Roland Grunder, Président Pierre Scherb, Membre