Les plus de 65 ans sont aussi divers en eux-mêmes que tous les autres groupes d'âge. Cela appelle une approche différenciée et le refus de réglementations globales pour des couches entières de la population ("Es braucht höhere Prämien für Babyboomer" – (Il faut des primes plus élevées pour les baby-boomers) , NZZ 20. 6. 23).
Les retraités ont pour la plupart acquis leur niveau de vie par leur travail et souvent par des renoncements. Les travailleurs actuels en profitent aussi très directement. Pendant des décennies, les baby-boomers ont fait grimper le produit intérieur brut, créé des centaines de milliers d'emplois et permis aux générations suivantes de bénéficier des meilleures formations possibles.
Fin 2022, la Suisse comptait 1,69 million de retraités. Cela représente près de 20 pour cent de la population. Ils méritent la solidarité des plus jeunes générations. Notamment parce qu'ils ont défendu des améliorations sociétales et sociopolitiques qui vont aujourd'hui de soi.
Dans les maisons de retraite et les établissements médico-sociaux, un tiers des résidents doivent encore se débrouiller sans les fonds de leur caisse de pension. Un résident sur cinq doit donc recourir aux prestations complémentaires (PC) garanties par l'État.
Ces dernières années, le monde politique a tenté à plusieurs reprises de réformer efficacement la LAMal, introduite en 1995. Avec une loi fédérale sur la santé, on pourrait espérer réduire de moitié l'augmentation annuelles des primes. La pierre angulaire serait un plafond des coûts pour chaque domaine de prestations médicales.
Il faudrait tenir compte de manière échelonnée de divers aspects, tels que l'évolution démographique, le renchérissement et les améliorations technologiques. L'objectif devrait être le suivant : des primes identiques pour tous pour l'assurance de base. Tout le reste ne fait que favoriser une médecine à deux vitesses.
Pour une structure tarifaire uniforme dans l'assurance de base, des caisses maladie s'imposeraient sur le modèle des caisses de compensation cantonales. Les assurances privées pourraient être laissées sur le marché libre.